Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire : ce que l’on sait de l’attaque de Difita à deux kilomètres à peine de la frontière avec le Burkina Faso

C’est au beau milieu de la nuit, vers 2 heures en ce lundi 25 août, que la localité de Difita a été attaquée. Cette bourgade est située dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, à deux kilomètres à peine de la frontière avec le Burkina Faso, d’où venaient les assaillants. L’attaque n’a pas été revendiquée mais la piste terroriste n’est pas privilégiée.

Selon nos informations, un groupe d’hommes armés de fusils AK47 a pénétré dans Difita à la recherche de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui auraient fait défection. Les VDP sont des supplétifs civils de l’armée burkinabè, enrôlés – parfois de force – pour lutter contre les groupes terroristes. Les assaillants avaient la conviction que les fuyards avaient trouvé refuge à Difita.

Les assaillants en fuite

Selon le récit des événements qui a été fait à Jeune Afrique par des sources sécuritaires ivoiriennes, les assaillants ont fouillé les cases et incendié plus d’une vingtaine d’habitations. Ils ont aussi ouvert le feu à plusieurs reprises.

Un bilan fait état de quatre morts et d’un blessé–une femme qui souffre de graves brûlures a été transférée dans un centre de santé. Une personne a également été enlevée. Des deux-roues et du bétail ont été volés.

À Abidjan, cette région de la Côte d’Ivoire est souvent décrite comme une zone de non droit, où des incidents sont régulièrement signalés. Fin juillet, des VDP avaient fait une incursion à Difita, mais avaient dû se retirer après s’être heurtés à l’hostilité de la population. À l’époque, les VDP avaient dit « s’être trompés de chemin », selon une de nos sources

Au Burkina Faso, les VDP sont fréquemment accusés de commettre des exactions contre des civils, en particulier contre les Peuls, stigmatisés car soupçonnés de constituer le gros des rangs jihadistes ou de collaborer avec eux.

L’état-major général des armées a dépêché sur place un détachement du groupement tactique interarmées pour sécuriser la zone, mais les assaillants s’étaient enfuis avant l’arrivée des troupes. À Abidjan, le dossier est suivi par Téné Birahima Ouattara, ministre de la Défense et frère du président ivoirien, Alassane Ouattara, qui déposait officiellement ce 26 août son dossier.

Les forces spéciales ont été déployées. Le nord de la Côte d’Ivoire avait été frappé en juin 2020 lors d’une attaque qui avait fait 14 morts au sein de l’armée, à Kafolo. Deux autres soldats avaient été tués en mars 2021. Plus aucune attaque meurtrière n’avait depuis été perpétrée sur le sol ivoirien.

Source : Jeune Afrique

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