Venezuela: la poésie ivoirienne sur le toit du monde, une première historique pour l’Afrique
Un concours international de poésie en espagnol remporté par Ibrahim Coulibaly, jeune auteur ivoirien. C’est une première historique pour l’Afrique, et elle porte les couleurs de la Côte d’Ivoire. Le poète ivoirien Ibrahim Coulibaly, alias El Sabio, a décroché le premier prix du concours international de poésie en langue espagnole Consignas 2025, au Venezuela, une compétition de haut niveau qui a rassemblé près d’une centaine de poètes venus des quatre coins du monde.
À travers ses vers profonds et engagés, Ibrahim Coulibaly, alias El Sabio, a conquis le jury avec un poème intitulé « Cuando vi al celaje llorar » (« Quand j’ai vu les lueurs du ciel pleurer »), un texte intime, nourri d’une douleur personnelle, celle de la perte de son père, survenue il y a près de dix ans :
« Ce poème était pour moi un cri du cœur, un message universel, une manière de dire que la perte d’un être cher peut aussi – paradoxalement, je dirais – élargir notre regard et nous pousser à militer pour un monde plus juste. »
Pendant un mois, le jeune poète a participé à distance, en ligne, à cette compétition mondiale. Mais pourquoi avoir choisi d’écrire et de concourir en espagnol, une langue ni maternelle ni nationale en Côte d’Ivoire ? Pour lui, c’est un acte de conviction : « Concourir en espagnol, c’était une manière de prouver que l’Afrique n’est pas condamnée à être spectatrice des dynamiques linguistiques mondiales, elle peut donc en être une très grande actrice. »
Titulaire d’une licence en espagnol de l’université Alassane-Ouattara de Bouaké, El Sabio rêve désormais de poursuivre ses études en Espagne. À 24 ans, il a déjà publié un premier recueil en français, intitulé « Les vers d’un fou ».
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