Présidentielle en Côte d’Ivoire: Tiken Jah interpelle : “Pas de Gbagbo, pas de Ouattara”
À trois mois de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, Tiken Jah Fakoly, célèbre artiste ivoirien et figure du reggae engagé, a lancé un message fort au président Alassane Ouattara. Dans une vidéo publiée sur Facebook, largement relayée sur les réseaux sociaux, il appelle le chef de l’État à renoncer à une nouvelle candidature si son ancien rival Laurent Gbagbo n’est pas autorisé à se présenter.
« J’ai un message que je voudrais adresser solennellement au président de la République », déclare-t-il. « Je pense que si le président Laurent Gbagbo n’est pas candidat, il est important que lui-même ne soit pas candidat. »
Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara a été sollicité par son parti, le RHDP, pour briguer un quatrième mandat. Bien qu’il n’ait pas encore officialisé sa décision, il a récemment affirmé être en bonne santé et prêt à continuer à diriger le pays.
Pour Tiken Jah Fakoly, cette perspective est inquiétante. Dans un contexte politique tendu, où plusieurs figures majeures de l’opposition sont radiées des listes électorales, il redoute une résurgence des crises passées. « On ne pensait pas que ce qui est en train de se passer allait se reproduire. C’est quand même incroyable », s’indigne-t-il.
Un renouvellement nécessaire de la classe politique
L’artiste, connu pour ses prises de position critiques, plaide pour un renouvellement de la vie politique en Côte d’Ivoire. Selon lui, le retrait d’Alassane Ouattara pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération de leaders et favoriser des élections plus apaisées. « Ceux qui ont jadis souffert de l’exclusion sont aujourd’hui tentés de l’imposer à l’opposition. »
Tiken Jah Fakoly appelle également les voix influentes du pays à ne pas rester silencieuses, estimant que le moment est crucial pour éviter un nouvel épisode de violence politique.
L’artiste exprime enfin sa solidarité avec l’ancien président Laurent Gbagbo, écarté de la compétition électorale. Il dénonce une injustice et juge inacceptable que l’exclusion électorale devienne un outil de règlement politique. « Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui ont été victimes d’une situation qu’ils veulent maintenant faire subir à leurs adversaires. »
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